Source : L'Est Républicain - Edition du 10 octobre 2018
Les Journées d’études meusiennes sont toujours l’occasion de mettre en relief l’histoire d’une commune. Sur deux jours, entre 200 et 300 personnes en quête de savoir ont suivi la manifestation.
Catherine Quintallet, 1er adjoint, a accueilli les membres et les participants de la 46e édition des Journées d’études meusiennes, qui avaient déjà eu lieu dans la commune il y a tout juste 20 ans.
Laurent Jalabert, maître de conférences à l’université de Lorraine, a ensuite proclamé l’ouverture de cette manifestation qui a débuté par un exposé sur la transition morphologique et géologique de Seuil-d’Argonne, notamment animée par Jacques Le Roux et Dominique Harmand.
À l’aide d’un diaporama, l’auditoire a suivi avec attention cette évolution. Les autres conférences ont attiré, elles aussi de nombreux visiteurs. Au total et sur deux jours, entre 200 et 300 personnes.
La matinée de dimanche a débuté par une déambulation dans le village. Bernard Prudhomme, guide d’un jour, a retracé les origines et les différents moments forts de ce village qui dépendait de l’abbaye de Beaulieu. À la suite de la signature d’une charte de franchise en 1577, ce dernier a retrouvé une certaine liberté.
Le village a traversé des périodes difficiles, essuyant le passage des écorchés, des Croates, la guerre de 30 ans, l’épidémie de choléra, la destruction quasi-totale en 1915 et en 1940. En 1790, il devient chef-lieu de canton.
Le guide a ensuite détaillé la façade de la mairie avec son lanterneau. Au 1er étage, la salle où siège le juge de Paix a gardé son estrade, son balustre, son somatomètre. Devant le monument érigé en 1832 à la mémoire de Nicolas Éloi Lemaire, le guide a retracé la vie très riche de ce personnage doué, fils d’agriculteurs devenu professeur agrégé à Paris, puis juge suppléant au tribunal civil à Paris. Il est mort du choléra à 65 ans.
L’église Saint-Nicolas a aussi dévoilé une partie de ses secrets. Elle a été construite d’un seul jet par les habitants qui ont laissé une frise en fronton représentant leurs têtes. Cet édifice a malheureusement subi des rénovations malheureuses. À l’intérieur, l’origine des vitraux, des peintures, des tableaux et des statues a été expliquée.