Sécurité : Les citoyens mobilisés ?

24/04/2018

Source : l'Est Républicain - édition du 22 avril 2018

La municipalité et la gendarmerie ont organisé une réunion publique dans le but d’informer la population sur le protocole de participation citoyenne en vu d’améliorer la sûreté au sein de la ville.

Partant d’un sentiment d’insécurité ressenti par une partie de la population et du constat d’avoir perdu le lien avec celle-ci depuis la fermeture des gendarmeries, et après une analyse de terrain, le lieutenant Garinot chef de la Brigade Territoriale Autonome (BTA) de Revigny-sur-Ornain a proposé à Michel Colin, maire de la commune de mettre en place un protocole de participation citoyenne. Avant cette mise en place, plusieurs phases doivent être respectées. La première étant de présenter le projet au conseil municipal qui valide l’idée ou non. La seconde consiste en l’organisation d’une réunion publique pour informer la population.

Celle-ci s’est déroulée jeudi soir à la salle des fêtes. Au vu du peu de participants, Michel Colin s’est demandé si la population se sentait concernée par la sécurité, alors qu’il y a quelques mois, le village a fait l’objet de nombreux cambriolages, faisant basculer certains habitants dans une sorte de psychose.

Avec l’appui d’une vidéo puis d’un diaporama, l’adjudant-chef Nicolas Defix, correspondant de proximité et le gendarme Alexandre Pudlo de la BTA de Revigny, ont détaillé point par point cette opération qui existe depuis un décret de 2011, même s’il existe déjà les voisins vigilants. C’est une opération privée et payante. L’adjudant-chef a expliqué que le dispositif de la participation citoyenne ne se substitue en rien dans l’action des gendarmes mais a pour but de resserrer le lien avec les habitants, avoir plus de proximité entre eux et créer une cohésion. Il a fortement insisté sur le fait que ce n’était ni une milice armée, ni du voyeurisme, ni de la délation. Des habitants, sur la base du volontariat seront désignés référents. Leur rôle est d’être à l’écoute des voisins, de faire remonter l’information au maire, qui lui-même la fera remonter aux services de gendarmerie. Les référents seront répertoriés au centre de gendarmerie afin d’être identifiés plus vite par lesdits services.

Ils n’auront aucune prérogative de police judiciaire et ne devront pas dépasser les limites de leur engagement.

Le conseil municipal doit désormais décider d’adhérer ou non à ce dispositif. En attendant, les personnes intéressées peuvent prendre contact avec la mairie.